Ce test intervient dans un climat très tendu entre l’Iran et les Etats-Unis. Sur Twitter, le président américain a notamment accusé Téhéran de collusion avec la Corée du Nord.
Téhéran avait annoncé plus tôt samedi avoir testé « avec succès » un nouveau missile d’une portée de 2 000 kilomètres. Cette portée permet en théorie d’atteindre Israël, l’ennemi juré de l’Iran, et les bases américaines dans la région.
Le ministre israélien de la défense, Avigdor Lieberman, a dénoncé samedi une « provocation » et « l’ambition de l’Iran à devenir une puissance mondiale pour menacer les pays du Moyen-Orient et les Etats démocratiques dans le monde ». De son côté, dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères français s’est dit « extrêmement préoccupé » : « [Paris] demande à l’Iran de cesser toute activité déstabilisante dans la région et de respecter toutes les dispositions de la résolution 2231, y compris l’appel à ne pas procéder à ce type d’activités balistiques. »
Une multiplication des invectives contre l’accord
Ce test intervient dans un climat très tendu entre l’Iran et les Etats-Unis, M. Trump menaçant de sortir son pays de l’accord sur le nucléaire que Washington a signé en 2015 avec Téhéran conjointement avec l’Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et la Russie.
L’accord n’interdit pas les activités balistiques de l’Iran, mais la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui l’a entériné, demande à l’Iran de ne pas mener d’activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires. Ce texte est censé garantir le caractère strictement civil et pacifique du programme nucléaire iranien, en échange de la levée progressive des sanctions contre Téhéran.