Rappeler les jeunes Français sous les drapeaux pour qu’ils fassent leurs classes, c’est une idée à laquelle réfléchit sérieusement le ministère des Armées
La mesure pourrait coûter entre deux et trois milliards d'euros annuels.
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La mesure pourrait coûter entre deux et trois milliards d'euros annuels.
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Le service militaire bientôt réhabilité ?
Alors que l’état d’urgence fait toujours autant polémique et que le Parlement s’apprête à voter le projet de loi antiterroriste, le ministère des Armées planche de son côté sur une nouvelle mesure. Nouvelle, car elle viendra s’ajouter à toutes celles destinées à assurer une présence militaire sur le sol français. Dans l’idée, cela n’a rien de novateur, puisque cette mesure consisterait à rétablir le service national pour 2019.
C’est Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, qui a annoncé cela, en marge de l’université de rentrée du Modem qui se tenait dans le Morbihan, le 30 septembre dernier. Cette annonce ne fait que reprendre l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron, qui alors candidat s’était engagé à rétablir le service national, via la création d’une commission sur ce sujet, le 14 juillet dernier.
Entre 600 000 et 800 000 jeunes concernés
Cette commission semble avoir déjà planché sur la question, pour que la secrétaire d’État formule une telle annonce. Mais le travail est encore long. Des préconisations pourraient être remises l’an prochain, avant éventuellement d’engager la phase d’expérimentation en 2019. Le retour de ce service national pourrait concerner entre 600 000 et 800 000 jeunes chaque année.
Reste cependant à trouver les fonds nécessaires pour permettre un retour sous les drapeaux de la jeunesse française. D’après Emmanuel Macron lui-même, le retour du service national pourrait coûter entre deux et trois milliards d’euros chaque année. Un budget qu’il va falloir dégager, soit en trouvant des fonds propres, soit en demandant une participation à d’autres ministères, comme celui de l’Éducation nationale ou de l’Intérieur, explique la secrétaire d’État. Affaire à suivre !